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benjamin-biolay-20040421-617La Superbe, Benjamin BIOLAY

 

On Reste Dieu Merci à la merci
d'un conifere,
D'un silence inédit,
D'une seule partie de jambe en l'air,
Le soleil est assis,du mauvais coté de la mer,

Quelle aventure, quelle aventure..

On Reste Dieu Merci à la merci
d'un abri bus,
Ne reste pas ici, On entend
Sonner l'angelus
Le soleil est joli,
Plus triste que le cirque Gruss
Quelle aventure, quelle aventure..

On Reste Dieu Merci à la merci
d'un engrenage,
D'un verre de Campari,
du bon vouloir de l'équipage,
Paris est si petit quand on le regagne

à la nage,quelle aventure, quelle aventure..


On Flâne, On flaire,
On flaire la flamme singulière..
On gagne,on perd
On perd la gagne,La Superbe ...


On Reste Dieu Merci à la merci
de l'amour crasse,
D'un simple démenti,
D'une mauvaise vie,
D'une mauvaise passe
Le silence est aussi pesant,
qu'un porte avion qui passe,
Quelle aventure, quelle aventure..

On Reste Dieu Merci à la merci
d'un sacrifice,
D'une mort à crédit,
D'un préjugé né d'un préjudice,
Le soleil s'enfuit,
comme un savon soudain qui glisse,
Quelle aventure, quelle aventure..

On Flâne, On flaire,
On flaire la flamme singulière..
On gagne,on perd
On perd la gagne, La Superbe ...


On Reste Dieu Merci à la merci
d'un nimbutal,
Du plafond décrepit,
Qu'on observe à l'horizontal,
Le soleil est parti,
la neige tombe sur les dalles,
Quelle aventure, quelle aventure..

On Reste Dieu Merci à la merci
d'un lampadaire,
D'une douleur endormie,
D'un chasse-spleen un soir d'hiver,
La Vieillesse ennemie,
Reste la seule pierre angulaire
Quelle aventure, quelle aventure..

On Flâne, On flaire,
On flaire la flamme familière..
On gagne, on perd
On perd la gagne, La superbe …

On Reste Dieu Merci à la merci
d'une étincelle,
Quelque part à Paris,
Au fin fond du bar d'un hôtel,
Dès la prochaine vie,
Je rêve de se rester fidèle,
Quelle aventure, quelle aventure..

La Superbe, La Superbe, La Superbe

 

 

 

antoine-pol.jpgLes passantes, Antoine POL


Je veux dédier ce poème
A toutes les femmes qu'on aime
Pendant quelques instants secrets
A celles qu'on connaît à peine
Qu'un destin différent entraîne
Et qu'on ne retrouve jamais

A celle qu'on voit apparaître
Une seconde à sa fenêtre
Et qui, preste, s'évanouit
Mais dont la svelte silhouette
Est si gracieuse et fluette
Qu'on en demeure épanoui

A la compagne de voyage
Dont les yeux, charmant paysage
Font paraître court le chemin
Qu'on est seul, peut-être, à comprendre
Et qu'on laisse pourtant descendre
Sans avoir effleuré sa main

...

A celles qui sont déjà prises
Et qui, vivant des heures grises
Près d'un être trop différent
Vous ont, inutile folie,
Laissé voir la mélancolie
D'un avenir désespérant

...

Chères images aperçues
Espérances d'un jour déçues
Vous serez dans l'oubli demain
Pour peu que le bonheur survienne
Il est rare qu'on se souvienne
Des épisodes du chemin

Mais si l'on a manqué sa vie
On songe avec un peu d'envie
A tous ces bonheurs entrevus
Aux baisers qu'on n'osa pas prendre
Aux coeurs qui doivent vous attendre
Aux yeux qu'on n'a jamais revus

Alors, aux soirs de lassitude
Tout en peuplant sa solitude
Des fantômes du souvenir
On pleure les lèvres absentes
De toutes ces belles passantes
Que l'on n'a pas su retenir

 


La Nuit Je Mens







On m’a vu dans le Vercors
Sauter à l’élastique
Voleur d’amphores
Au fond des criques
J’ai fait la cour a des murènes
J’ai fais l’amour
J’ai fait le mort
T’etais pas née
A la station balnéaire
tu t’es pas fait prier
J’etais gant de crin, geyser
Pour un peu, je trempais
Histoire d’eau
La nuit je mens
Je prends des trains
a travers la plaine
La nuit je mens
Je m’en lave les mains.
J’ai dans les bottes
des montagnes de questions
Ou subsiste encore ton écho
Ou subsiste encore ton écho.
J’ai fait la saison
dans cette boite crânienne
Tes pensées, je les faisais miennes
T’accaparer, seulement t’accaparer
d’estrade en estrade
J’ai fait danser tant de malentendus
Des kilomètres de vie en rose
Un jour au cirque
Un autre a chercher a te plaire
dresseur de loulous
Dynamiteur d’aqueducs
J’ai dans les bottes
des montagnes de questions
Ou subsiste encore ton écho
Ou subsiste encore ton écho.
On m’a vu dans le Vercors
Sauter à l’élastique
Voleur d’amphores
Au fond des criques
J’ai fait la cour a des murènes
J’ai fais l’amour
J’ai fait le mort
T’etais pas née
La nuit je mens
Je prends des trains a travers la plaine
La nuit je mens Je m’en lave les mains.
J’ai dans les bottes des montagnes de questions
Ou subsiste encore ton écho
Ou subsiste encore ton écho.
la nuit je mens...



Les dessous chics : Jane Birkin
Musique: Serge Gainsbourg, Jean-Pierre Sabard 1983
 







Les dessous chics
C'est ne rien dévoiler du tout
se dire que lorsqu'on est à bout
c'est tabou

les dessous chics
c'est une jarretelle qui claque
dans la tête comme une paire de claques

les dessous chics
ce sont des contrats résiliés
qui comme des bas résillés
ont filé

les dessous chics
c'est la pudeur des sentiments
maquillés outrageusement
rouge sang

les dessous chics
c'est se garder au fond de soi
fragile comme un bas de soie

les dessous chics
c'est des dentelles et des rubans
d'amertume sur un paravent
désolant

les dessous chics
ce serait comme un talon aiguille
qui transpercerait le cœur des filles...

Rosa rosa rosam


Rosae rosae rosa
Rosae rosae rosas
Rosarum rosis rosis


C'est le plus vieux tango du monde
Celui que les têtes blondes
Ânonnent comme une ronde
En apprenant leur latin
C'est le tango du collège
Qui prend les rêves au piège
Et dont il est sacrilège
De ne pas sortir malin
C'est le tango des bons pères
Qui surveillent l'œil sévère
Les Jules et les Prosper
Qui seront la France de demain

Rosa rosa rosam
Rosae rosae rosa
Rosae rosae rosas
Rosarum rosis rosis


C'est le tango des forts en thème
Boutonneux jusqu'à l'extrême
Et qui recouvrent de laine
Leur cœur qui est déjà froid
C'est le tango des forts en rien
Qui déclinent de chagrin
Et qui seront pharmaciens
Parce que papa ne l'était pas
C'est le temps où j'étais dernier
Car ce tango rosa rosae
J'inclinais à lui préférer
Déjà ma cousine Rosa

Rosa rosa rosam
Rosae rosae rosa
Rosae rosae rosas
Rosarum rosis rosis


C'est le tango des promenades
Deux par seul sous les arcades
Cerclés de corbeaux et d'alcades
Qui nous protégeaient des pourquoi
C'est le tango de la pluie sur la cour
Le miroir d'une flaque sans amour
Qui m'a fait comprendre un beau jour
Qu' je n' serais pas Vasco de Gama
Mais c'est l' tango du temps béni
Où pour un baiser trop petit
Dans la clairière d'un jeudi
A rosi cousine Rosa

Rosa rosa rosam
Rosae rosae rosa
Rosae rosae rosas
Rosarum rosis rosis


C'est le tango du temps des zéros
J'en avais tant des minces des gros
Qu' j'en faisais des tunnels pour Charlot
Des auréoles pour saint François
C'est le tango des récompenses
Qui allaient à ceux qui ont la chance
D'apprendre dès leur enfance
Tout ce qui ne leur servira pas
Mais c'est le tango que l'on regrette
Une fois que le temps s'achète
Et que l'on s'aperçoit tout bête
Qu'il y a des épines aux Rosa

Rosa rosa rosam
Rosae rosae rosa
Rosae rosae rosas
Rosarum rosis rosis

 

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